2019, ralentissement ?

2019, un grand ralentissement ? L'année 2019 sera celle du grand ralentissement ; Il ne s'agit pas d'un pari ou d'une hypothèse ; on peut parler d'une quasi-certitude. Parfois les économistes...
2019, ralentissement ?

L'année 2019 sera celle du grand ralentissement ; Il ne s'agit pas d'un pari ou d'une hypothèse ; on peut parler d'une quasi-certitude.

Parfois les économistes sont accusés d'être les premiers responsables de prophéties autoréalisatrices qu'ils ont formulés de manière péremptoire. En particulier, à force d'évoquer des risques de crise, le climat général des affaires devient lourd, attentiste, craintif provoquant le ralentissement redouté. Il est indéniable que la psychologie joue un rôle majeur dans l'économie, autant d'ailleurs d'un point de vue négatif que positif. Cependant il existe des situations où les facteurs objectifs dominent et permettent d'être affirmatif.

Pourquoi cet affaiblissement généralisé de la croissance mondiale, commencé depuis le milieu de l'année 2018, a toutes les chances de se poursuivre au cours des prochains douze mois ? Parce que l'économie est presque partout dans une situation de surrégime. Il n'existe plus beaucoup de réserves d'activités supplémentaires, même si les attentes des consommateurs demeuraient dynamiques.

L'indicateur le plus évident de cet état de fait est la situation de l'emploi dans la plupart des pays industrialisés. Le chômage a reculé dans des proportions historiques, et la notion de plein emploi, que l'on avait presque fini par considérer comme théorique, est devenu une réalité récurrente. Dans ce domaine, les Etats-Unis connaissent par exemple des statistiques jamais vues depuis plus d'un demi siècle, c'est-à-dire au moment du boom de l'après seconde guerre mondiale. En Europe, en Asie, les réserves de main-d'œuvre deviennent par endroit si faibles, qu'elles ont interféré sur les choix politiques en matière d'immigration. La « mauvaise » exception française ne doit pas fausser le diagnostic : cette tension sur le marché de l'emploi, cette difficulté rencontrée par les entreprises de tous types à recruter est un facteur de redémarrage de l'inflation : pour attirer des talents de moins en moins disponibles, pour conserver ceux que l'on est parvenu à attirer, il n'est d'autre solution que d'augmenter les salaires.

Cette reprise de l'inflation, surveillée comme le lait sur le feu par les autorités monétaires, accentuée le cas échéant par des facteurs exogènes comme les flambées sur les matières premières énergétiques conduit inévitablement à une remontée des taux d'intérêt. Ceux-ci, passés en territoire négatif pendant une période récente, ne peuvent demeurer au négatif qui est le leur et correspondait à une période de quasi déflation. Maintenus à l'identique, ils pourraient entrainer de graves dysfonctionnements au sein des marchés financiers.

La longue période de croissance qui s'achève (115 trimestres de croissance ininterrompue aux Etats Unis) a reposé sur des interventions totalement inédites des Banques Centrales. Il en est résulté une abondance de liquidités poussant sans arrêt les marchés de capitaux à la hausse. Au passage, ces dix années extraordinaires au sens propre, ont consacré la prééminence d'opérateurs géants,
les ETF (Exchange Traded Fund) également dénommé en anglais Trachers. Leur stratégie est simple : comme les marchés ne peuvent baisser puisque les Banques Centrales les en empêchent, mieux vaut miser sur la hausse des indices globaux plutôt que sur une entreprise en particulier.

Il faut mentionner dans le tour d'horizon des nuages obscurcissant le ciel de l'économie mondiale, ceux provenant des tensions géopolitiques : des actions imprévisibles d'un président américain qui ne l'est pas moins, à l'évolution autoritaire de la Chine, en passant par l'effort d'armement de l'Inde, sans omettre les tensions dans le monde musulman et les points chauds syrien ou yéménite, le rôle trouble de la Russie, ou celui de la Turquie, les forces centripètes à l'œuvre en Europe depuis la Grande Bretagne jusqu'à la Catalogne ; si l'on résume, les sujets d'inquiétudes ne manquent pas. Tous se sont traduits à un moment ou à un autre par des fluctuations sur les marchés, certes contenues mais laissant présager d'autres variations plus fortes si une ou plusieurs de ces menaces potentielles s'accentuaient.

Dans un tel contexte, quelle stratégie privilégier pour les investisseurs : sans doute rechercher les pistes qui permettent une exposition moins forte aux risques croisés, tout en préservant une rentabilité à moyen terme et des possibilités de plus-values à long terme. L'immobilier en particulier professionnel entre dans cette catégorie. Ce secteur doit être suivi avec d'autant plus d'attention qu'il sera l'un de ceux où le modèle économique du nouveau monde s'inventera à coups de d'innovations et de changements profonds dans les chaines de valeur.
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